Présentation
En dépit de conceptions différentes sur l’Astrologie, ses fondements, son enseignement, sa médiatisation, Alain de Chivré, Président de la Fédération Des Astrologues Francophones, a ouvert au Conditionalisme un entretien en huit questions posées à Jean-Pierre Nicola. Les réponses résumées sont parues dans la « Lettre de l’Astrologue », publication périodique de la FDAF (41-43 Rue de Cronstadt 75015 Paris). Nous remercions le Président de la FDAF de son initiative pour faire connaître un courant de pensée trop souvent déprécié. |
Alain de Chivré :
Comment peut-on définir succinctement l’astrologie conditionnelle
?
Jean Pierre Nicola :
Il suffit de se reporter à la définition de l’adjectif
: conditionnel, elle d’un dictionnaire de langue française. Dans
le Larousse (1993) on lit, en définition n°1 : Qui dépend
de certaines conditions : Promesse conditionnelle. Pour l’astrologie conditionnelle
ou conditionaliste, les promesses des configurations natales comme des
transits ne se réalisent que sous condition d’un contexte qui les
modère, les amplifie ou les annule. Ce contexte comprend les conditions
familiales, génétiques, climatiques, historiques, sociales,
énumérées par Claude Ptolémée au Livre
I de sa Tétrabible (Ed. Denoël.1974), reprises par Johannes
Kepler avec plus d’insistance. Les astrologues les citent, pour mémoire
et en cas d’insuccès dans leurs pronostics, mais ils n’en tirent
aucune conséquence. J’ai résumé la plus fondamentale
dans la formule L’Horoscope n’est pas le Sujet... mais il peut le devenir,
s’il en a les moyens. On pourrait ajouter : si Dieu lui prête vie.
Le problème de l’astrologie gagne ainsi en clarté : les planètes
sont des corps matériels aux cycles significatifs pour le développement
humain, leurs symboles viennent des hommes qui en sont les récepteurs
et non pas des astres, sources de signaux et non de symboles. Comment les
horloges externes du non-vivant peuvent entrer en résonance avec
des horloges internes du vivant, j’en ai donné beaucoup plus qu’une
idée dans « Eléments de Cosmogonie Astrologique »
(Editions COMAC) à partir de formules communes au vivant et au non-vivant
qui mettent en cause l’atome d’hydrogène. Mon travail a été
repris et étoffé par Jean-Paul Citron dans son article Le
signal hydrogène (Cahiers Conditionalistes n° 28).
Pour résumer : l’astrologie conditionnelle se définit
par la recherche des modes de relations et d’adaptation entre le conditionnement
céleste et le conditionnement terrestre. D’un côté
le ciel avec ses signaux connus et inconnus, de l’autre l’humain, avec
ses signaux spécifiques et ses symboles. L’étude de leurs
relations exige d’explorer toutes les voies de la réalité,
toutes les branches du savoir.
A de C :
Considérez-vous que l’astrologie est une discipline scientifique
?
J.P.N :
En l’état actuel, on ne peut pas parler de discipline
scientifique. Il y a des recettes, des résultats et des échecs
capricieux. Faute de théorie, de doctrine, on en tire aucune avancée.
Il y a surabondance d’explicatives métaphysiques, de conceptions
contradictoires. Tout cela réuni ne constitue pas une « science
», mais plutôt une « anti-science ». Le plus bel
exploit est d’utiliser les données astrométriques, pour finalement,
dans les explications, ne tenir aucun compte des lois physiques qui les
déterminent. Un peu comme si un chanteur niait se servir de ses
cordes vocales. J’ai le sentiment qu’en dehors des statistiques qui justifient
grosso modo le principe d’une relation entre les astres et les hommes,
les astrologues en général, ne savent pas ce qu’est une science,
ce savoir-là ne les intéresse pas (du moment que «
çà marche »). Dommage, car l’astrologie porte en elle
la possibilité de devenir une discipline cohérente, ouverte
et utile. En supposant qu’elle y parvienne (on se demande au bout de combien
d’années), ce ne sera jamais une science pure et dure mais, pour
reprendre les termes de l’économiste Jean Fourastié, une
science du « conditionné ». Je cite, de cet auteur,
cette phrase extraite des Conditions de l’esprit scientifique (Gallimard.1966)
à l’attention de tous les chercheurs :
Dans tous les cas où les faits ne permettent pas, malgré
les efforts..., de trouver du déterminisme, le chercheur ne doit
pas se décourager : il y a une science du probable ; il y a une
science de l’aléatoire ; il y a une science du « conditionné
».
A de C :
Vus de loin l’astrologie conditionnelle semble causaliste et
l’astro-symbolisme plus analogique. Est-ce une illusion d’optique ?
J.P.N :
A coup sûr, vu de loin ou de près, l’astro-symbolisme
est analogique. Nous lui reprochons de ne vouloir être que cela,
d’imposer un mode de pensée unique qui en caricaturant l’astrologie
et la réalité, nous prive des approches rationnelles. Elles
ont leur mot à dire. Je me suis toujours expliqué sur ce
point. Quiconque a l’honnêteté de lire un auteur au lieu de
l’accuser de ce qu’il n’a pas lu, pourra constater que je n’élimine
pas l’analogisme. Je le considère une forme de raisonnement basique
aussi proche de celui de l’enfant que de l’animal, et peut-être une
spécialité du cerveau droit. J’en signale les limites, les
insuffisances et les errances que le raisonnement analytique compense ou
corrige... au péril de plus grandes errances. Les fonctions analogique
et logique ne sont pas plus séparables que l’enfance et la maturité,
cerveau droit et cerveau gauche.
Dans une analogie contre l’analogisme intégral, j’ai comparé
l’analogie au premier étage d’une fusée, la logique au deuxième,
et un troisième mode de pensée au satellite à placer
sur orbite. Il y a autant de ratages pour les décollages que pour
les mises en orbite. Les astrologues analogistes ne comprennent pas les
logiciens ; les scientistes n’ont toujours pas compris comment les fondateurs
de leur science anti-analogiste parviennent à transformer des analogies
enfantines en équations révolutionnaires... ou un mode de
pensée associatif - concret en mode analytique-abstrait (réponse
: en préservant son enfance dans l’état adulte). Quelle école
a posé ce problème de réunion et d’interdépendance
de l’irrationnel (supposé analogique) et du rationnel (supposé
logique), si ce n’est l’école conditionaliste ?
Pour ce qui concerne le « causalisme » conditionaliste,
il faut vraiment lire le conditionalisme de loin - ou seulement en entendre
parler - pour le soupçonner de causalisme. A vrai dire, en dehors
des phénomènes de physique et mécanique élémentaires
(je te pousse, tu tombes), ce terme ne s’approprie pas aux applications
de l’astrologie à l’Homme « neuronal », « au vivant
», puisque - voir précédemment - il faut tenir compte
des conditions de réception et du récepteur lui-même.
Je suis resté « accroché » à l’astrologie
parce que la recherche d’une explicative « physicienne » remet
en question la définition mécaniste de causalité.
La démonstration mathématique des cycles longs (Pluton, Uranus,
Neptune, Saturne) liés aux cycles courts (Vénus, Terre, Mars,
moyenne des Astéroides) par une constante (Jupiter) change la conception
du chronologique en impliquant le futur dans le présent. Voir mes
articles et communications sur la « chronologie et la simultanéité
»... elle n’a rien de Jungien.
C’est en termes d’adaptation qu’il faut parler d’astrologie.
Le poisson dans l’eau ne nage pas à « cause » de l’eau,
il est adapté à cet élément, ses déterminismes
sont génétiques et aquatiques par adaptation. Les aoûtiens
qui se précipitent au bord de la mer au mois d’août sont déterminés
à se bronzer, se baigner, passer de bonnes vacances. Vous ne leur
ferez jamais croire qu’ils vont à la mer « à cause
» du mois d’août. Si un scientiste tentait de persuader un
vacancier qu’il répond au schéma « s’il fait chaud
» (cause), « je vais à la mer » (effet), son «
déterminé » aurait raison de lui rire au nez et d’aller
se baigner. A partir des millénaires qui ont abouti à l’Hominien,
nous savons, par l’astrologie conditionaliste, que l’Homme est le «
roi des animaux » et un animal spirituel, non pas exclusivement du
fait de son adaptation au milieu terrestre mais aussi par son intégration
des cycles géosolaires subtilement introduit dans ce milieu par
la gravité terrestre en résonance avec toutes les gravités
du système solaire. La « théorie des âges »
qui associe les durées des révolutions sidérales aux
étapes de la maturation, initialement repoussée comme une
hérésie, est devenue une démonstration incontournable
de notre adaptation aux cycles planétaires.
A de C :
Les fondements de l’astrologie peuvent reposer sur deux grandes
théories : la théorie influentielle et la théorie
des similitudes. La seconde donne lieu à certaines dérives
que vous appelez le « magico-symbolisme ». La première
- celle que vous défendez sans doute - fait appel à des données
plus rationnelles ou l’astrométrie tient une grande place. Dans
l’une ou l’autre, n’y a-t-il pas des zones d’ombre ? Par exemple, l’influence
astrologique est-elle, d’après vous, d’ordre gravitationnel ou électromagnétique
? Ou les deux à la fois ? Y a-t-il des preuves formelles ou doit-on
se contenter d’hypothèses ?
J.P.N :
Je comprends ce que peut donner la « théorie des similitudes
» en homéopathie et je pourrais même prédire,
par analogie, les vertus d’une plante à l’examen de sa « signature
». Par contre, en astrologie, en dehors des rapprochements avec les
caractères prêtés aux dieux qui portent les noms des
planètes, je ne vois pas quelles similitudes astrométriques
justifient les significations des Signes et planètes. Les Eléments
sont parfaits pour décrire des tempéraments, pratiquer une
médecine, naviguer dans l’imaginaire, les Arts et les Lettres, mais
si vous les cherchez concrètement dans les planètes ou les
étoiles, qu’en reste-t-il ? L’Eau est-elle dans le Zodiaque
aussi Universelle que dans le Cosmos ? Quelle similitude entre Mercure,
planète « d’Air » et l’épaisseur ténue
de son atmosphère ? Du côté des couleurs, bravo pour
le rouge de Mars et sa surface couverte d’oxyde de fer. La suite est moins
heureuse : Uranus et Neptune, planètes aux significations opposées
sont également bleues. J’ai lu que le Soleil, au centre du
système solaire gouvernait le cœur « au centre » du
corps humain. Anatomiquement, c’est d’un analogisme très approximatif,
quant à la référence astrométrique, elle n’est
que partialement et partiellement exacte (voir ouvrages d’astronomie).
Le terme d’influence est causaliste, il ne convient pas à une
option conditionnelle. Un grain de blé dans la terre, ne germe pas
sous l’influence de la terre, mais sous l’effet conjugué de ses
propres déterminismes, des conditions climatiques et des éléments
chimiques dont la terre est le vecteur. Pour l’astrologie, je parlerai
plutôt « d’effets » observés, encore inexpliqués,
si ce n’est que par des hypothèses, certaines plus vraisemblables
que d’autres. L’absence de preuves matérielles, de mesures instrumentales,
permet aux symbolistes et aux scientifiques de se rejoindre dans le refus
commun d’une explicative physique. C’est aller un peu vite. A l’inverse
de ces attitudes radicales, j’ai souligné, depuis 1973, et tout
récemment encore (Colloque 1999) que « Symboles et Signaux
communiquent ». S’ils ne communiquaient pas, la symbolique zodiacale
ne serait pas transposable en formules rationnelles, les significations
planétaires ne seraient pas exprimables en langage d’informations
(simples, duelles, multiples).
Pour répondre à votre question sur les zones d’ombre,
à mon avis la pratique astrologique usera toujours d’une part plus
ou moins grande de symbolisme. La recherche d’explicative et de formulation
rationnelle peut explorer le symbolisme puis, une fois l’explicative trouvée,
s’en passer et créer de nouveaux symboles, comme le langage scientifique
actuel le fait.
Gravité, électromagnétisme, ou les deux ? Peut-être
les deux : la gravité d’abord, pour le fondamental, l’électromagnétisme
pour les amplifications épisodiques. Si, par la grâce d’un
coup de baguette magico-rationaliste je donnais la parole à un oiseau
pour l’interroger sur le vol, il me parlerait du soleil, de l’orientation
par rapport au étoiles, de sa magnétite, de ses ailes, ses
plumes, ses os... Il n’aurait pas un mot pour la gravité terrestre
à laquelle toutes les espèces ont trouvé une réponse
particulière d’adaptation. Nous baignons, en aveugles et en ingrats,
de la tête au pied dans la gravitation. Nous lui devons tout : la
naissance, le vieillissement, la mort, la chute des feuilles... les saisons
! Je vous recommande le hors-série de Science et Vie de décembre
1998 consacré à L’Univers de la gravitation. On y apprend
tout ce que les partisans de l’électromagnétisme cachent
ou ignorent. Face à l’omnipuissance de la gravité dans notre
vie et nos éphémérides, qu’en est-il, pour les planètes,
de l’électromagnétisme ? La Lune et Mars qui ont une forte
cote dans les statistiques figurent dans le groupe des champs magnétiques
les plus faibles par rapport à celui de la Terre, Uranus, Neptune,
Mercure, évacués de ces statistiques ont, au contraire, un
champ magnétique plus fort que les planètes précédentes.
Le magnétisme repousserait-il l’effet astrologique ? En vérité,
on n’obtient rien de cohérent avec les champs magnétiques
des planètes. Hétérogénéité fâcheuse
en comparaison des données « gravifiques » (distances
et gravités moyennes des planètes principales) qui traitées
par une formule simple (celle du pendule) restituent les symétries
et l’ordre du modèle R.E.T. qui organise les significations planétaires
à partir de trois niveaux d’informations (Représentation
- Existence - Transcendance). Que ce soit par les lois de Newton ou par
la courbure de l’espace-temps d’Einstein, on fait appel à la gravité
et non à l’électromagnétisme pour décrire et
calculer les mouvements des planètes. Il ne s’agit plus d’hypothèse
en faveur de la gravité mais de fortes présomptions. Elles
conduisent à supposer, - et là, c’est une hypothèse
- une action par résonances, la gravité terrestre étant
liée, comme je l’ai démontré, à toutes les
gravités à la surface des planètes principales. Autre
hypothèse, intéressante pour ses perspectives, la gravité
pourrait avoir des propriétés - celle des symétries
est importante selon les grandes théories de la physique - communes
à celles de la lumière. Dans le n° de Science et Vie
signalé, je relève (page 157) : Un certain ordre se cache
derrière les phénomènes physiques, et se traduit par
des symétries. Celles et ceux qui désireraient connaître
l’ordre et les symétries du système solaire pour les cycles,
les distances et gravités moyennes, pourront consulter Les Eléments
de Cosmogonie (COMAC).
A de C :
Le zodiaque photopériodique constitue l’un des concepts
majeurs de l’astrologie conditionnelle. Faut-il en déduire qu’il
s’agit d’un zodiaque saisonnier ou n’est ce pas plus subtil ? Le problème
de l’interprétation hémisphère nord et hémisphère
sud est très souvent traité de manière équivoque
par la majorité des astrologues. Les conditionalistes ont-ils des
réponses plus tranchées sur la question ? En clair, un Lion
de l’hémisphère nord correspond-il à un Verseau de
l’hémisphère sud ? A ce propos vous évoquez souvent
la notion de variation de déclinaison. Pouvez-vous être plus
explicite ?
J.P.N :
Tous les aspects de ce problème sont exposés dans
La Condition Solaire publiée en 1965 (maintenant diffusée
par le COMAC), et par la suite, dans les cours, les communications, les
ouvrages conditionalistes (L’Astrologie Universelle chez A.Michel, notamment),
les émissions radiophoniques avec Françoise Hardy, récemment
encore dans les Cahiers Conditionalistes (n°27 - décembre 1998).
Le zodiaque photopériodique n’est pas le domaine réservé,
la chasse gardée du soleil. Il concerne le cycle des durées
de présence et d’absence d’un astre (dans la zone écliptique)
au-dessus du plan de l’horizon local. En astronomie, cette durée
variable selon le lieu géographique et la déclinaison de
l’astre (sa hauteur par rapport au plan équatorial céleste)
s’appelle « arc diurne » pour la présence, « arc
nocturne » pour l’absence. Afin d’éviter le piège des
mots (diurne sous-entend jour), j’ai adopté « présence
», sous-entendu au-dessus de l’horizon, donc visible s’il fait nuit
et si les conditions météorologiques sont bonnes. Pour être
compris des astrologues, prenons-en la terminologie. En ce cas, présence
correspond à la durée de traversée d’un astre (Soleil,
Planète, étoile, en zone écliptique pour simplifier)
dans les Maisons « supérieures » : XII, XI, X, IX, VIII,
VII... soit, du Lever au Coucher. L’absence correspond à la durée
de traversée des Maisons « inférieures » : VI,
V, IV, III, II, I... soit du Coucher au Lever suivant. Les heures et durées
de traversée varient selon les coordonnées d’écliptique
de Longitude et Latitude céleste, transformables en angle horaire
(différence d’heure de culmination entre le 0° Bélier
et l’astre).
Prenons l’exemple d’une opposition entre Jupiter à 0° du
Cancer avec une faible latitude et le Soleil à 0° du Capricorne.
Lorsque le Soleil se couche, Jupiter se lève pour parcourir, sous
une Latitude géographique de 49° Nord , les Maisons supérieures
en 16 heures pendant que le Soleil parcourt les Maisons inférieures
en 8 heures sidérales, en arrondi. Première évidence
: Jupiter parcourt de nuit (le Soleil est sous l’horizon) un arc diurne.
Deuxième évidence : quel que soit l’astre ou l’étoile
ayant la longitude de 0° Cancer avec une faible latitude, qu’il fasse
jour ou nuit, son parcours dans les Maisons supérieures, sera de
16h pour la Latitude de 49° Nord, son parcours dans les
Maisons inférieures de 8 h. Conséquence : le zodiaque photopériodique
est bien photopériodique (photo à lumière à
visibilité) mais il n’est pas saisonnier, et s’il est question de
lumière, elle n’exclut pas la gravité (les phares d’un véhicule
n’excluent pas le conducteur).
Le rapport des durées présence/absence (ici, 16/8) pourrait
suffire, pour une Latitude géographique donnée à définir
un degré zodiacal sans équivoque possible et sans référence
à la fantasmagorie des Signes conservant, telle une Lune en Capricorne,
le froid hivernal, pendant qu’un Saturne en Lion transpire. Cette simplification
réaliste a choqué les symbolistes... alors que quiconque
sait lire les mythes peut constater qu’il s’agit, dans la succession des
Signes, plus souvent de l’équilibre changeant du Jour et de la Nuit
que des Eléments d’Air, d’Eau, de Terre, de Feu. La seule référence
aux rapports présence/absence (égalité, différence
ou suprématie d’une durée sur l’autre) a permis des observations
et des interprétations impensables par le symbolisme. Les astrologues
ne s’y intéressent pas, les consultants oui.
Une science ne se construit pas uniquement par des statistiques et
des expériences, la pensée déductive contribue à
son édification d’une façon souvent décisive car,
(je cite Augusto Forti, auteur d’un article sur La mort de Newton) : «
un mécanisme complexe comme celui qui régit le système
astronomique peut être déduit de l’observation du comportement
et des lois qui régissent un corps plus commun, comme un pendule
ou un projectile ».
A partir du zodiaque des durées présence-absence
pour une Latitude géographique donnée, faisons preuve de
logique : puisqu’il n’est pas saisonnier, alors il n’y a pas à invoquer
les saisons comme argument d’inversion des Signes. Les durées propres
à une position zodiacale précise (Longitude et Latitude célestes)
varient en fonction des latitudes géographiques Nord et Sud, la
déclinaison, par contre, à l’heure « h », universelle
de cette position ne varie pas. C’est donc elle qui détermine un
zodiaque unique, à la fois Nord et Sud. La FIGURE ci-dessous est
imparfaite mais explicite. On obtient autant de figures semblables qu’on
voudra (degré par degré ou autre) en reportant, comme je
l’ai fait pour le 0° Cancer et le 0° Capricorne, en blanc les durées
de présence, en noir les durées d’absence, de Latitude en
Latitude. Il n’y a plus qu’un seul Signe, composé par la réunion
Nord-Sud des durées différentes. En termes de vulgarisation,
on peut parler de fenêtres réunies et différemment
ouvertes sur le Nord et le Sud selon la déclinaison de l’astre.
Elles sont ouvertes sur tout ce que l’on peut imaginer : lumière,
gravité, un air d’accordéon si la planète en joue,
du parfum si l’astre en produit, etc. Ce zodiaque des «ouvertures
» est terrestre parce que les déclinaisons zodiacales sont
déterminées par l’inclinaison entre le plan de translation
de la Terre sur son orbite terrestre et son plan de rotation sur elle-même.
Les astrologues métaphysiciens, tels Rudhyar et Carteret, liaient
les Signes par couples d’opposés (Bélier-Balance, Taureau-Scorpion...).
Jean Carteret, par exemple, disait que si le Signe solaire représentait
le « conscient », « l’inconscient » revenait au
Signe opposé. L’astrologue conditionaliste Yves Thieffry interprète
également les Signes par couples d’opposés. C’est peut-être
la bonne lecture de la figure des durées... Pour ma part, je n’interprète
jamais un Signe isolé, mais l’ensemble d’une répartition
qui peut faire ressortir une carence, l’absence de Signe... Là,
encore, il faut attendre de nouvelles observations avec des outils conceptuels
aptes à les analyser, autres que symboliques ou statistiques.
A de C :
Dans le couple « inné/acquis » cher aux psychologues,
l’astrologie serait-elle une option de fait pour l’innéité
? Est-ce aussi la position des conditionalistes ? L’information astrologique
peut-elle se croiser avec l’information génétique ? Y a-t-il
eu - de votre part - des recherches interdisciplinaires menées dans
ce sens avec des biologistes ou des neurophysiologistes ?
J.P.N :
En raison du discrédit croissant de l’astrologie, les astrologues,
conditionalistes ou autres, ont peu de chance d’intéresser à
leurs idées des scientifiques, biologistes, neurophysiologistes
ou autres. Lorsque, par exception, un scientifique s’intéresse officiellement
à une recherche astrologique, il commence : a) par assurer ses confrères
qu’en réalité il ne fait pas d’astrologie ; b) par appliquer
ses méthodes et ses concepts, en allant, de préférence
dans une voie opposée à celles de ses prédécesseurs,
surtout s’il s’agit d’astrologues. Pour organiser de nous-mêmes des
recherches interdisciplinaires, il faudrait disposer d’une grosse fortune
afin de fonder un laboratoire et rémunérer les compétences
sans considération de leurs convictions pro ou anti-astrologiques.
La dualité, en astrologie, de l’inné et de l’acquis me
paraît surfaite, à la limite de l’artificiel. Si « l’Homme
neuronal » s’est adapté aux cycles planétaires et géosolaires
au point de les faire siens , il doit disposer de rythmes internes, d’horloges
biochimiques, synchronisables aux rythmes externes de même origine
(cas de l’hydrogène, atome commun au vivant et au non-vivant). Cette
innéité fait dire aux astrologues, et M. Gauquelin était
de leur avis, que le nouveau-né vient sous le ciel qui lui ressemble,
l’astre dominant n’est plus qu’un signe du tempérament inné...
et on ne s’occupe pas de la suite, des transits par exemple. Ceci ne correspond
pas à notre pratique. Nous pensons tous que l’effet ne s’arrête
pas de façon subite à la naissance. Par conséquent,
si les horloges externes ne sont pas éliminées, il faut s’en
accommoder, s’y adapter, faire « avec », que l’on soit ou non
en affinité avec elles. J’ai associé cette hypothèse
à l’image d’un baigneur qui attend la température conforme
à son tempérament pour se mettre au bain, mais qui, de toute
façon, doit apprendre à nager si on le jette à l’eau.
Cela ne réussit peut-être pas à tout le monde. Il faut
concevoir des tests, des mesures et des critères objectifs pour
en juger. Avec l’innéité, beaucoup d’astrologues, une large
majorité, voient dans l’horoscope un ensemble d’éléments
composites (Dieu sait s’il y en a !) qui marquent le destin et le caractère
à l’instant même de la naissance. Je ne suis pas aussi sûr
qu’eux de cette fulgurance d’astres et de Signes. Il se peut aussi bien
que l’on réponde d’abord à une ou deux configurations dominantes
(probablement familiales, lorsque la naissance n’est pas provoquée)
et que le reste du ciel s’apprenne par la suite, avec les transits et sous
la variance des circonstances qui font que le « phénotype
» (ce que l’on doit devenir) ne réalise pas forcément,
pas entièrement le « génotype » (ce que l’on
est). C’est ce qu’enseigne l’optique conditionaliste : l’Horoscope n’est
pas le Sujet, complété plus tard par : le Thème est
une proposition d’Etres, puisqu’il peut représenter un groupe ou
être vécu à plusieurs ! Cette conception, nous a permis,
dans les années 60, bien avant de connaître les travaux de
René Zazzo de mieux comprendre le cas des jumeaux. Vrais ou faux
jumeaux, ils se partagent le même ciel.
A.de C :
L’information astrologique contenue dans un thème permet-elle
de décoder le comportement ou la structure de la personnalité
? Entre les deux, il y a une distance qui ouvre les portes de la psychanalyse
(voire de l’astro-psychanalyse). Or vous semblez méfiant (pour ne
pas dire hostile) vis à vis à des théories psychanalytiques.
Est-ce à dire que vous identifiez le comportement à la structure
? Ce point n’est pas toujours très clair dans le discours de ceux
qui défendent des thèses astro-neurophysiologiques. Expliquez-nous.
J.P.N :
Le modèle R.E.T. (déjà cité) organise
des informations simples, moins simples, complexes. Aucun niveau de l’Unique,
du Duel ou du Multiple, n’est privilégié. Vous reconnaîtrez,
je pense, que les signaux « verbaux » (les mots) sont beaucoup
plus simples, en dépit de la richesse de leurs informations, que
les signaux « concrets ». Ce que l’on exprime souvent par «
la carte n’est pas le terrain ». Les théories psychanalytiques
s’intéressent davantage à la carte qu’au terrain, les scientifiques,
neurophysiologistes compris, préfèrent le terrain. On a besoin
des mots - et d’autres codes simplificateurs - pour parler des faits, on
a besoin des faits pour inventer des mots. Il n’y a pas d’exclusion des
uns par les autres, mais les dosages sont différents. Je ne
vous apprends pas la prédominance, étourdissante, du discours,
du verbe et du langage dans les psychanalyses, leurs explicatives et leurs
thérapies. Outre le Verbe, le référentiel «
Sujet » est omniscient. En sciences physiciennes (l’astronomie, l’astrophysique
en font partie), « l’Objet» rejette le « Sujet-psy ».
Les complexes, la personnalité, l’enfance, n’ont aucun intérêt
devant un télescope qui sonde l’Univers . Dans notre école
d’enseignement, les référentiels, tels le « Sujet »
des psychanalystes, l’« Objet » des scientifiques, sont antagonistes
; ils visent une hégémonie, que visent aussi bien les adeptes
du référentiel « Intégration » des religions
et des philosophies métaphysiques. Le R.E.T. (déjà
cité) brise les clivages de tous les référentiels
parce qu’il y a, dans chacun d’eux, du simple, du moins simple, du complexe.
Les informations font tomber les mensonges, comme le font des systèmes
et idéologies rivales : l’amour, l’amitié, l’humour, la complicité,
l’intelligence, la guerre. Toutes les fonctions planétaires.
Je ne suis pas spécialement hostile aux théories
psychanalytiques, mais à tous les discours, scientistes, politiques,
symbolistes, métaphysiciens, qui ne connaissent que leurs murailles
de Chine. Je n’ai rien à dire à un astrologue qui prend la
Lune pour sa mère, non pas à cause de sa conviction, mais
parce que ce type de conviction, comme la foi et l’ignorance, empêche
la moindre amorce de dialogue. On ne peut dialoguer que sur la base d’un
doute ou d’un besoin commun. Pour ce qui est des psychanalyses : ce que
j’en ai lu jusqu’ici ne va guère dans le sens d’une explicative
physique de l’astrologie. Pourtant, parce qu’il s’agit d’un psychanalyste,
aussi étrange qu’un conditionaliste en astrologie, je serais heureux
de communiquer avec le psychanalyste et philosophe Miguel Benasayag, auteur
du Mythe de l’individu (Ed. La Découverte. 1998) et avec tous ceux
qui l’auront lu et réfléchi à son ouvrage. Les partisans
de l’Horoscope-Sujet, adopteront-ils cet auteur pour justifier leur vision
de l’astrologie psychanalytique ? J’en doute... et pourtant, c’est un psychanalyste.
En tant que chercheur de référentiel « Relation
», j’ai constaté que le langage des neurosciences et de leurs
découvertes permettait de structurer l’astrologie et de passer,
sans perte d’informations essentielles (les structures), du référentiel
astrométrique au référentiel neurologique du Sujet.
Le discours psychanalytique, utile ou non en consultation (il peut être
catastrophique), n’est pas adapté à la recherche des fondements
astrométriques de l’astrologie. L’astrologie contemporaine étant
sous le signe du Verbe et en référentiel « Sujet »,
du moment qu’il y a une alouette dans un pâté composé
d’un cheval et d’une alouette, tout ce que le conditionalisme a construit,
côté cheval, est jugé comme un propos d’alouette parmi
d’autres : le gazouillis d’un désir enfantin d’expliquer une réalité
qui ne peut être, en référentiel anti-Objet, qu’inexplicable.
Le zodiaque photopériodique est mathématiquement
structuré, les formules remplacent l’observation. Les distributions
de complexes, au fil des Signes, selon les maîtrises, les mythes,
les symboles, n’ont aucune rigueur mathématique... si elles en avaient,
elles seraient anti - psychanalytiques, car en astro-psychanalyse, par
opposition à la vie qui est un roman, les mathématiques concernent
la mort et relèvent des tendances sublimées du complexe anal.
Comme je vous le disais plus haut que voulez-vous répondre à
Cà ?
De la structure photopériodique découle, aussi
structurées, les formules des fonctions neuropsychologiques, et
de ces fonctions découlent, non pas « un » mais «
des » comportements. Sous les Signes de part et d’autre de l’axe
d’équinoxe, Poissons, Bélier, Vierge, Balance, les durées
« présence-absence » sont égales ou sensiblement
égales. Nous avons une structure astrométrique et mathématique
sans rapport avec les symboles et les Eléments accordés à
ces Signes. Par déduction, elle se transpose en fonction «
sens des contraires » aux variantes différentes selon d’autres
caractéristiques astrométriques. Dans le cas du Bélier,
le « sens des contraires » est exclusif : le pour quelqu’un
ou quelque chose, entraîne un contre quelqu’un ou quelque chose.
L’agressivité n’est qu’un aspect affectif, éventuellement
pathologique d’un « sens des contraires » qui peut être
une faculté, une caractéristique vécue intellectuellement.
Le Bélier Descartes, en a retiré son dualisme philosophique,
sans nécessité d’appel à une sublimation de tendances
agressives. Sous les quatre Signes de part et d’autre des solstices (Gémeaux,
Cancer, Sagittaire, Capricorne) les durées de présence ou
d’absence sont extrêmes : maximales ou minimales. Cette structure
a été transposée en sens des ensembles, fonctions
généralisatrices, globalisantes, aux variantes différentes
(ouvertes ou fermées) selon les autres caractéristiques astrométriques
(croissance ou décroissance de la durée dominante en Nord
ou Sud). L’esprit de famille du Cancer est une forme affective d’un sens
des ensembles fermé, mais que dire de la gestion mathématique
d’un ensemble de petits pois sur plusieurs générations par
Grégor Mendel (22 juin 1822), est-ce par sociabilité ou amour
paternel ? La même logique convient aux planètes. La transition
du duo-duel à l’unique, d’une information moins simple à
une plus simple, est une structure abstraite qui, transposée en
fonction RET devient « Représentation de l’Existence »
parce que nos représentations (les mots) simplifient les faits,
nos codes engrangent les expériences sensibles. Les statistiques
de Michel et Françoise Gauquelin associent les professions d’acteur,
député, sportif de jeux d’équipe, aux positions fortes
de Jupiter à la naissance. Avec des comportements différents,
l’acteur, le député, verbalisent et gestualisent les faits,
en les schématisant, sur scène ou à la Chambre. Grâce
aux sportifs, on voit qu’il y a simplification d’une confrontation de forces
antagonistes, par le marquage d’un but. La fonction est identique, les
comportements variés. Les ouvrages conditionalistes font le tour
de toutes les structures planétaires et de leurs fonctions en suivant
cet enchaînement invariable : structure à fonction à
comportements.
Les fonctions hypertrophiées produisent des « types
». Généralement des caricatures, heureusement difficiles
à trouver. Les adeptes des typologies planétaires n’ont pas
un large éventail d’exemples : ce sont toujours les mêmes
qui reviennent dans les publications astrologiques. En conditionalisme,
la personnalité ne se décrit pas par une juxtaposition ou
un amalgame de « types » mais par des relations faciles ou
difficiles entre les fonctions planétaires. Leur hiérarchisation
de puissance à la naissance permet de déduire des scénarios
de comportements, variables selon les conditionnements extra-astrologiques
et selon les transits. Voilà pourquoi, les portraits conditionalistes
sont riches en variantes sans qu’on en décèle la structure,
surtout si l’on est un habitué des typologies ! Ceux-là,
pour s’y reconnaître, ont rapidement défiguré les fonctions
planétaires en les réduisant à de nouveaux types de
comportements, c’est-à-dire en récupérant le RET,
sous un label de caractérologie des propriétés. Or,
le RET n’est pas un système figé. Ses applications débordent
largement du cadre astrologique et psychologique.
J’ai dû discuter ferme pour que certains Editeurs acceptent
de ne pas éliminer la formule des fonctions planétaires dans
l’introduction d’interprétation d’aspects, de transits ou de portraits.
Il n’est toujours pas question que l’astropsychologie récupère
des structures qui ne lui appartiennent pas ou se prévaut de résultats
dont elle ignore ou méprise les fondements parce qu’ils sont non-symboliques.
A de C :
La pratique astrologique se complaît trop souvent dans
l’illusion. Vous avez sans doute raison. Par ailleurs, les querelles d’écoles
nous empoisonnent. Mais ne croyez-vous pas que le plus grave réside
dans la vulgarisation mercantile du discours astrologique et les dérives
ludiques ? Ne pensez-vous pas que ce discours mérite un effort de
solidarité de la part de tous les astrologues. La Fédération
des Astrologues vous tend la main et vous demande de l’aider à construire
une autre image de l’astrologie. Que répondez-vous ?
J.P.N :
Les querelles d’école, la vulgarisation mercantile, les
dérives ludiques, n’ont, à mon avis, qu’une raison, qu’une
cause : les temps modernes, sous le signe non zodiacal : de l’individualisme,
de l’image, du profit, de la politique verbeuse, du scientisme-pouvoir.
Pouvez-vous me citer une discipline, une institution à l’abri des
querelles d’école, des dérives ludiques, du mercantilisme
? A l’adresse du Ministre Allègre, Philippe Pinchon, Agrégé
de Lettres et astrologue conditionaliste, vient d’écrire un beau
texte sur le thème « Education et Société ».
En m’inspirant de ses arguments sur l’impossibilité d’enseigner
la rigueur civique, intellectuelle et morale, dans un contexte d’époque
et de société où l’on se moque de ces valeurs, je
peux vous dire que les astrologues que vous citez sont tout à fait
adaptés à la société. Un peu trop.
Pour changer cet état d’esprit, revaloriser l’astrologie,
plusieurs solutions, non miraculeuses, sont possibles. Vous avez choisi
celle de la « Représentativité », afin que les
médias s’adressent à la FDAF au nom des astrologues francophones
qui, d’écoles différentes, ont au moins en commun, un souci
de sérieux. J’ai cru, dans les années 60, que le «
nombre » (autour d’un diplôme commun) finirait par faire pression.
Je me suis trompé sur le sens stratégique des astrologues
qui, pénétrés de psychologie des profondeurs, n’ont
voulu voir dans ce projet qu’ambition et arrivisme. Vous comprendrez que,
depuis, je me tiens soigneusement à distance des grands rassemblements.
Bien entendu, les conditionalistes, membres ou non du COMAC, sont libres
d’agir selon leur conscience et d’adhérer à tous les groupements
qu’ils estiment de bon aloi pour l’astrologie. Pourtant, si c’était
à refaire, je m’y prendrais autrement, en plus individualiste puisque
c’est à la mode, et d’une façon directement politique. Dans
la voie « représentative », il faudrait qu’un astrologue
se charge d’une députation avec un programme incluant la reconnaissance
de l’astrologie. Certaines causes ne se font connaître qu’aux périodes
électorales. Si vous donnez suite à cette idée, assurément
je voterai pour vous... et je ne serais certainement pas le seul qui, adhérent
ou non de la FDAF, saisirait ce que la démarche peut avoir de porteur
pour sortir d’un ghetto.
La voie de notre Association n’est pas la «Représentativité
» par le grand nombre, mais celle du travail et de la recherche.
Le sigle du COMAC qui, à l’origine, désignait un «
Centre d’Organisation du Mouvement Conditionaliste » a été
changé en « Centre d’Organisation des Méthodes Conditionalistes
» pour qu’il n’y ait plus d’équivoque. Certains ont quitté
le COMAC en claquant la porte, parce qu’à la médiatisation,
au « nombre », nous préférons la rigueur, l’humour,
l’amitié d’une équipe. Ces exigences ont été
qualifiées de sectarisme. La pire est celle de la rigueur qui renoue
avec l’astrométrie des astrologues-astronomes de Sumer, de Grèce,
de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, d’Arabie. Vous avez choisi
la francophonie, est-ce moins ou plus sectaire que de choisir l’astrométrie
? Ce n’est pas le même critère de réunion ... ou d’élimination.
C’est bien parce que le conditionalisme est retourné à l’astrométrie
pour le plus grand profit de l’astrologie qu’il a été censuré,
combattu, dénaturé... au nom de son sectarisme ! Celui de
Kepler, je suppose ?
Après des années de crise, il existe enfin une
équipe conditionaliste. Le logiciel « Azimuts 35 » de
Patrick Leguen, son site sur « Internet », celui « d’Astro-consults
» de Jacques Mullard, celui du COMAC, remédient à la
désinformation anti-astrologique et anti-conditionaliste. Nous avons
des enseignants, des adhérents ; leur nombre limité fait
sourire, leur fidélité devrait inquiéter. En marge,
il y a le magazine « Astrologie Naturelle » de Richard Pellard.
Nous regrettons sa substitution d’Astrologie conditionaliste en Astrologie
« naturelle », d’autant que personne n’est dupe...mais, si
cette dénomination se discute, l’activité enseignante de
R.Pellard contribue à faire connaître une conception de l’astrologie
digne de son héritage.
Notre entretien y contribue aussi. De votre côté,
vous faites connaître ce qu’il en est de nos recherches. Du nôtre,
lorsque la FDAF sera à la télévision, sur les ondes,
dans la presse, confrontée à des médias qui ne sont
pas de cadeaux aux savoirs qui n’ont pas la bénédiction de
la science, nous vous apporterons des arguments autres que ceux du langage
commun. Savoir qu’on existe, qu’on est honnête, très bien...
Mais, une fois reconnu, face à un scientifique, oserez-vous lui
dire que le Noeud Nord de la Lune correspond à votre réincarnation,
que les planètes rétrogrades témoignent de vos erreurs
dans les vies antérieures, que Mars est agressif parce que de couleur
rouge... et qu’il est maître du Bélier, parce qu’au Printemps
ce Signe est de Feu ?
Je ne vous demande pas d’adhérer au COMAC, ce n’est pas
votre ligne. Ne me demandez pas d’adhérer à la FDAF, ce n’est
pas la nôtre. Soutenons-nous, supportons-nous en conservant les distances
qui protègent les complémentarités efficaces. Elles
ne m’empêcheront pas de voter pour vous. Parce que je sais qu’ensuite,
vous aurez besoin du bilan conditionaliste.