L’Unique est univoque. Vrai ou faux, il n’a qu’un sens par défini-tion. Ce niveau se désigne également par « Unité de mesure – déme-sure ». La mesure sous-entend la juste mesure, l’équilibre, l’ordre harmo-nieux du Vrai, lorsque le critère, unité de mesure, est adapté à l’objet mesuré. La démesure sous-entend l’erreur, le déséquilibre, l’incohérence, le fouillis, le désordre, lorsque ce critère est inadéquat. En astrologie, on reconnaît l’envers et l’endroit des significations du Soleil, dispositeur des Lois d’équilibre, de leurs bienfaits ou méfaits selon leur nature et l’usage qu’on en fait.
Le Duel, ambivalent ou contradictoire, donne à choisir. Bivoque, de double sens, que l’on désigne par le duo-duel des alternatives, com-binaisons, ambivalences d’informations contradictoires, telles que vrai ou faux, jour-nuit, vie-mort. En astrologie, on reconnaît l’envers et l’endroit de Mars, dispositeur des tandems de contraires tels que guerre/paix, rivalité/fraternité.
Le Multiple offre plusieurs alternatives, combinaisons convergentes-divergentes, et ainsi plusieurs chances de mélanger le vrai, le faux, le jour, la nuit, la vie, la mort. On désigne sa complexité par le « flou-impeccable ». Le flou sous-entend la difficulté, voire l’impossibilité, de trouver la mesure unitaire d’un trop plein d’informations. L’impeccable sous-entend que cette unité existe et a été trouvée, au moins momenta-nément. En astrologie, on reconnaît l’envers et l’endroit de Pluton, dispo-siteur des vérités et contre-vérités fondamentales qui appellent avec les mythes eschatologiques ou ceux de la pesée des âmes après la mort, les Jugements derniers. L’impeccable rejoint alors la mesure Solaire, et son flou la démesure.
En langage cybernétique, le Logoscope, modèle des transitions et permanences des trois niveaux élémentaires de l’Unique, du Duel, du Multiple, combine les rétroactions positives (transitions de chaque ni-veau avec les deux autres) et les rétroactions négatives (permanence ou autoconservation de chaque niveau). En astrologie conditionaliste, l’ensemble ou matrice-mère correspond à la Lune dans ses attributions de globalité de pouvoir intensif, (celui, en symbolique, de l’enfant et de la mère), d’homogénéité de toutes les fonctions du corps, de l’âme, de l’esprit.
Le Logoscope s’applique à quatre référentiels antagonistes : le Sujet, l’Objet, la Relation, l’Intégration (S.O.R.I.). En référentiel Sujet, les trois niveaux désignent les états d’excitabilité ou de disponibilité du ré-cepteur. Le référentiel Objet concerne la nature et l’intensité de l’information (signaux internes et externes, d’ordre énergétique, spatial, temporel, structurel). Le référentiel Relation, se rapporte aux différents scénarios et correspondances entre les niveaux de réceptivité et les ni-veaux d’information. L’Intégration, référentiel d’hyper-Relation, coiffe le tout en éliminant particularismes et différences des référentiels précé-dents par des critères plus universels, notamment ceux de la structure.
La Psychologie est Sujet, la Science Objet, la Sociologie Relation, la Mystique Intégration.. Mais ce n’est qu’un exemple car chaque Réfé-rentiel a son éventail de définitions en rapport avec les niveaux et fonc-tions du Logoscope. Ainsi, la mystique est poésie, spiritualité, religion, métaphysique, selon le niveau de complexité que l’on associe ou refuse à l’Intégration.
La transposition du Logoscope en Représentation (mots) pour l’unique, niveau simple, Existence (expériences, faits) pour le duel, ni-veau moins simple, Transcendance (au-delà du concevable et du per-çu) pour le multiple, niveau complexe, relève du référentiel Relation : elle établit une correspondance entre le récepteur et l’information et ses signaux.
Les trois niveaux impliquent
six transitions qui associent deux niveaux en excluant le troisième.
Soit, les fonctions :
A partir de la Représentation.
> De l’Unique au Duel
Fonction désignée
par eR - non-T
existence de la Représentation
(non-Transcendance).
VENUS en Astrologie.
Corollaires : De la mesure ou démesure
au duo ou au duel.
> De l’Unique au Multiple
Fonction désignée
par tR - non-E
transcendance de la Représentation
- (non-Existence).
MERCURE en Astrologie.
Corollaires : De la mesure ou démesure
au flou ou à l’impeccable.
> Du Duel à l’Unique.
Fonction désignée
par rE - non-T.
représentation d’Existence
- (non-Transcendance).
JUPITER en Astrologie.
Corollaires : du Duo ou duel à
la mesure ou la démesure.
> Du Duel au Multiple.
Fonction désignée
par tE - non-R.
transcendance d’Existence
- (non-Représentation).
SATURNE en Astrologie.
Corollaires : du Duo ou duel au
flou ou à l’impeccable.
A partir de la Transcendance.
> Du Multiple à l’Unique.
Fonction désignée
par rT - nE.
représentation de Transcendance
(non-Existence).
URANUS en Astrologie.
Corollaires : du flou ou de l’impeccable
à la mesure ou à la démesure.
> Du Multiple au Duel.
Fonction désignée
par eT - nR.
Existence de Transcendance (non-Représentation).
NEPTUNE en Astrologie.
Corollaires : du flou ou de l’impeccable
au duo ou au duel.
A partir de la Globalité.
La globalité n’est pas un ajout au Logoscope. Les niveaux d’information symbolisés par la progression numérique 1 (Unique), 2 (Duel) , 4 (Multiple) forment, en raison de cette progression, un ensemble homogène. La suite des nombres 1, 5, 1000, quoique conforme à une progression par accroissement d’informations (ici, des nombres entiers) ne forme pas un ensemble homogène, mais une errance. On n’en voit pas la raison. Pluton ne correspond pas à une pluralité hétérogène qui reviendrait plutôt aux astéroïdes mais à un Multiple qui contribue à l’homogénéité d’un ensemble, ce qui, pour le système solaire, a été dé-montré par une application du Logoscope. En théorie conditionaliste, tous les développements numériques des niveaux 1,2,4, sont permis s’ils restent homogènes, c’est-à-dire, s’ils appartiennent à la progression adoptée ou s’ils forment, par d’autres nombres, une figure d’ensemble cohérente. Celle du Logoscope est liée symboliquement à l’Arbre des centres, géométriquement à une hyperbole et ses transformations .
Le Logoscope se passe de références astrologiques ; les fonctions du RET conservent leur logique dans leurs applications aux différents référentiels du SORI, philosophiques, politiques, économiques, astromé-triques... sans relation avec les règles et préceptes astrologiques. Il per-met une lecture et une écriture par une logique de l’homogénéité qui n’est pas dans l’astrologie mais dans une dimension plus universelle, de toute façon extra-horoscopique, ni divinatoire, ni prévisionnelle. Les adversaires du conditionalisme ont parfaitement « compris » la diffé-rence et le danger que présente pour leur conception d’une astrologie qui répond à tout, un modèle plus proche de l’Intégration que le leur.
Les applications du RET peuvent être horizontales ou verticales. Horizontale au niveau R (Représentation) porte sur les mots. Du mot sim-ple, au mot composé ou complété, à la phrase : « Bonjour ... Bonjour, mes amis... Bonjour, mes amis, comment allez-vous ? » De la phrase, au para-graphe, au chapitre... etc. Une œuvre complète littéraire, philosophique, scientifique, peut être ainsi analysée par les fonctions de complexifica-tion croissante des niveaux et de leurs transitions. La recherche d’homogénéité transposée en celle de cohérence lorsqu’elle ne peut pas être numérique, devient une source de travaux, de problèmes, de polé-miques, d’exploits ou d’errances. Faits et expériences du niveau E s’organisent ou se produisent par complexifications/simplifications crois-santes/décroissantes qui font l’objet d’expériences elles-mêmes simples ou complexes à partir de techniques et d’outils également codifiables en degrés de simplicité ou complexité. Les applications horizontales au niveau T se rapportent à l’inconscient biologique-psychologique au plan Sujet, à tous les réseaux micro ou macroscopique momentanément ou définitivement insaisissables aux perceptions et conceptions mais susceptibles d’éruptions épisodiques. Si, par opposition aux « mots » du niveau R, on accorde les « idées » au niveau T, on comprend mieux sa complexification en référentiel Sujet, mais il est déconseillé de le réduire à la capacité individuelle d’abstraction ou d’imagination en tant que faculté d’anticipation extra-sensorielle.
L’application verticale associe
les trois niveaux (les mots, les faits, les idées) en conservant
sensiblement le même degré de complexité, à
l’inverse des applications transversales qui associent dans une infinité
de possibles, l’élément d’un niveau aux éléments
des deux autres, sans considération de degré de complexité.
Les applications transversales sont courantes et personnelles. Elles livreront
peut-être un jour la clef de la structure individuelle en Intégration,
comme le caryotype en biologie. Chacun associe différemment les
mots, les faits, les idées en privilégiant différemment
leurs référentiels et leur degré de complexité
crois-sante/décroissante. Les applications transversales sont, par
conséquent, en rapport avec l’originalité individuelle et
la quête générale d’une in-trouvable homogénéité
par les voies de cette originalité. En cela, l’homogénéité
rejoint le sens péjoratif qu’on lui attribue... à tort, car
tout individu aspire à cet état « Lunaire » (pouvoir
intensif) que les langages psychanalystes expriment par la quête
de la Mère et du paradis perdu.
Le développement d’une fonction,
ce que l’on peut en dire et en écrire implique la connaissance des
définitions de base. Le négatif « non » ne signifie
pas l’absence de la fonction mais son inhibition sous des modes variables,
de la sélectivité (inhibition différentielle : on
a des préférences marquées); de l’autoprotection (organisation
des défenses contre la fonction inhibante) ; de l’indisponibilité
(refus passif par in-compatibilité naturelle) ; de l’extinction
(élimination par détachement, dévalorisation de la
fonction).
Les fonctions définies par les combinaisons deux à deux entre r,e,t, et R, E ,T, ainsi que par les exclusions d’un ou deux niveaux, condui-sent aux classements par couples, trios, quartes et quintes.
Jumeaux- couples
Fonctions rR et tT : Couple
Soleil-Pluton.
Fonctions eR et eT : Couple
Vénus-Neptune.
Fonctions tR et rT : Couple
Mercure-Uranus.
Fonctions rE et tE : Couple
Jupiter-Saturne.
Fonctions eE et ret : Couple
Mars-Lune.
Jumeaux-cycles :
Fonctions rE et eR
: Couple Jupiter-Vénus.
Fonctions rT et tR : Couple Uranus-Mercure.
Fonctions tE et eT : Couple Saturne-Neptune.
Triades extensives
Fonctions rR - eR - tR
Diffusion-Extension du R.
Soleil - Vénus - Mercure.
Fonctions rE - eE – tE
Diffusion- extension du E
Jupiter - Mars - Saturne
Fonctions rT - eT – tT
Diffusion- extension du T
Uranus - Neptune - Pluton.
Triades intensives
Fonctions rR - rE - rR
Concentration sur r.
Soleil - Jupiter - Uranus
Fonctions eR - eE - eT
Concentration sur e.
Vénus - Mars – Neptune
Fonctions tR - tE - tT
Concentration sur t
Mercure - Saturne - Pluton
Trio de quartes
Fonctions Non-T : rR - eR - rE
– eE
Soleil - Vénus - Jupiter
– Mars
Fonctions Non-E : rR - tR - rT
- tT (cercle du « Discours »).
Soleil - Mercure - Uranus - Pluton
Fonctions Non-R : eE - tE - eT
– tT
Mars - Saturne - Neptune - Pluton.
Trio de quintes
Groupe complémentaire du
Non-R :
Sous-ensemble « Hyper - R
» : rR - eR - tR - rE – rT
Soleil - Vénus - Mercure
- Jupiter - Uranus.
Groupe complémentaire du
Non-E (croix du l’Existence)
Sous-ensemble « Hyper- E
» : eR - rE - eE - tE - eT
Vénus - Jupiter - Mars -
Saturne - Neptune.
Groupe complémentaire du
Non-T :
Sous-ensemble « Hyper-T »
: tR - tE - rT - eT - tT.
Mercure - Saturne - Uranus - Neptune
- Pluton.
Présenté sous la
forme d’un diagramme à neuf divisions, les in-tersections R, E,
T, et r, e, t, (figure de gauche) déterminent la formule de chaque
fonction et, par conséquent, son rang de position de rR (Soleil)
n°1 à tT (Pluton) n°9. Le diagramme central illustre cette
numérotation conventionnelle et symbolique avec le chiffre 0 pour
la globalité Lu-naire. Le diagramme de droite transpose la numérotation
en cycle lu-mière-ombre ou n’importe quel autre couple de contraires,
celui-ci faci-litant la visualisation des classements, symétries
et antisymétries. Analogiquement : chaque fonction correspondant
à une phase, l’ensemble R.E.T. reproduit à plus grande échelle
et par des cycles diffé-renciés, liés à un
cycle commun, l’homogénéité d’un cycle unique. Nous
verrons dans d’autres articles, les analogies de ces relations astrologi-ques
et astrométriques avec les mythes de la création, notamment
celui d’Osiris (Soleil) démembré et rétabli dans son
intégralité corporelle ap-parente par son épouse Isis
(Lune). Fidèle à un principe méthodologique conditionaliste
selon lequel les symboles et signaux communiquent, il faut savoir, en outre,
que les rapports entre les demi-grands axes des planètes et leurs
gravités respectives (moyennes, à la surface) confir-ment
l’ordre de classement, les fonctions inverses par rapport à la posi-tion
centrale de Mars, l’unité de l’ensemble autour de la durée
de rota-tion sidérale du Soleil (25, 38 jours). Ces résultats,
contrôlés par ceux qui en ont pris la peine, s’obtiennent
avec une marge d’incertitude de 3 %, en rapport avec l’incertitude sur
la mesure des gravités moyennes (cf. Eléments de Cosmogonie
Astrologique).
Les diagrammes visualisent
autrement les couples, trios, quintes et quartes, et suggèrent des
partitions non évidentes dans le modèle circulaire. Ainsi,
le diagramme des phases invite à un duo de quintes en opposant les
fonctions « claires » de la partie supérieure (Lune,
Soleil, Vénus, Mercure, Jupiter), aux fonctions « sombres
» de la partie infé-rieure. Ces termes n’ont pas plus de connotation
péjorative qu’excitation et inhibition, envers et endroit, haut
et bas. On remarque que cette parti-tion regroupe d’un côté
les planètes traditionnellement qualifiées de « neutres
ou bénéfiques », d’un autre les petits et grands maléfiques
des classifications anciennes et modernes. grands « neutres ou maléfiques
».
Quel que soit le modèle,
cercle ou diagramme, certaines parti-tions, logiquement envisageables n’ont
pas encore été « homologuées », dans l’attente
d’une ratification expérimentale et théorique indiscutable.
Il s’agit, pour les trios, des fonctions, dans la partie gauche du cercle
et du diagramme, rT (Uranus), eT (Neptune), rE (Jupiter) qui ont en com-mun
le passage à une réduction-concentration d’information (multiple
à l’unique ? Uranus ; multiple au duel ? Neptune ; duel à
l’unique ? Jupiter), à l’inverse des fonctions dans la partie droite,
qui ont en com-mun une augmentation-diffusion d’information (unique au
multple ? Mercure ; unique au duel ? Vénus ; duel au multiple ?
Saturne). En correspondance astropsychologique (référentiel
Sujet) , le trio réducteur convient à une hausse de tension,
élévation de tonus, d’ambition et d’irritabilité,
le trio opposé à une baisse de tension, dissipation, détente,
dépression éventuellement propice à la perception
de signaux subtils.
Il existe bien un trio Uranus-Mars-Mercure
dans le diagramme mais sa définition autant que sa pertinence nous
échappent pour le moment. La réalité du quatuor de
la ligne centrale, pouvoirs intensif (Lune) et extensif ne fait aucun doute.
L’intensif est celui, bien connu, de l’archétype Mère, l’extensif,
plus social, réuni le Roi (décideur : Soleil ), le guerrier
(exécuteur : Mars), le sorcier (prêtre -magicien : Pluton)
de la triade dégagée des mythologies par l’historien des
religions Georges Dumézil (1898 - 1986), triade transposable en
« sources du pouvoir » tels que la richesse, la force physique,
la magie, ou en instruments d’exercice du pouvoir : la persuasion - dissuasion
autoritaire, la gestion économique, le conditionnement subliminal
par les religions et les mé-dias. Le pouvoir intensif de l’archétype
Mère issu du référentiel Intégra-tion se transpose
aisément en domination-protection dans le référentiel
Sujet. Si la transposition du pouvoir extensif est aisée dans le
référentiel Relation des classes sociales, en Sujet les propriétés
caractérologiques sont moins immédiates. On pense à
un sens de l’ordre combiné à celui de la manipulation...
susceptible de se pervertir en auto-manipulation ( ?)... il n’est pas facile
d’incarner et coordonner en indivi-du solitaire le Roi, le Soldat et le
Sorcier. Les groupes, les systèmes so-ciaux, eux-mêmes, n’y
parviennent guère, et les civilisations successives nous donnent
une image historique des échecs collectifs (inévitables pour
le fonctionnement des relations R.E.T).
Il existe donc des partitions en
attente de développement et de confrontation à l’expérience,
mais en aucun cas les épreuves de con-trôle ne se limitent
aux statistiques astrologiques. En tant que modèle d’organisation
d’informations, le Logoscope et le R.E.T. ne sont pas da-vantage tributaires
de leurs déchiffrements. A la faveur du Logoscope, l’astrologie
et système solaire ont livré des aspects inconnus de leurs
relations, mais le système solaire ne se réduit pas au Logoscope
et il se-rait vain de lui opposer une particularité du système
solaire pour en nier la fécondité dans d’autres domaines.
Sur ce point, la réponse aux parti-sans de « planètes
nouvelles » préjudiciables au R.E.T. a depuis long-temps été
faite.